mardi 31 juillet 2012

The dark knight rises.






There is a storm coming, Mr. Wayne. You and your friends better batten down the hatches. Because when it hits, you're all going to wonder how you ever thought you could ever live so large and leave so little for the rest of us.

lundi 30 juillet 2012

Garde fou.

Vous vous souvenez peut-être encore des deux premiers textes sur Gabriel et Isidora : Celui-ci  (1) et celui-là (2).
 En voici la "suite" !
Je vous enjoins de lire ce texte avec dans les oreilles "Eyes on fire" de Blue Foundation !


Garde-fou.
Les étoiles plongeaient dans le miroir de la Seine, se baignaient dans l’immense étendue d’eau calme. Le fleuve se prélassait tranquillement sous les ponts de Paris, immenses attaches entre l’île de la cité et le reste de l’immense mégalopole. La lune était rieuse, sa face pleine de malice, ronde comme une orange. Personne ne semblait vouloir s’aventurer sur le pont neuf. Isidora caressa le parapet de l’édifice vieux comme le beau Paris. Plus si neuf, le pont. Ses doigts agiles glissèrent sur le garde-fou de pierre. Il fallait être justement fou pour s’aventurer par delà la protection rassurante. L’eau du plus célèbre des fleuves français était noire comme l’ébène.
La fête battait son plein, au loin.
Les lumières du jour national crevaient le ciel de l’île et d’ailleurs.
Pourtant Isidora ne se sentait pas d’humeur festive. Juste profondément nostalgique.
La jeune française avait les cheveux bruns, légèrement ondulés et coupés courts. Pour l’occasion, elle portait une robe rouge échancrée au décolleté étourdissant. Elle l’attendait.
Les plus beaux feux s’allumaient dans le ciel quand il posa ses mains sur ses hanches.
Une pièce du puzzle sembla s’emboiter parfaitement pour combler l’existence de la jeune femme. Elle exultait. Son parfum lui emplit les narines, elle se tourna pour contempler son éternel amant.
« Ca fait vingt ans que je t’attends. »
Gabriel eut un sourire en coin, réveillant une fossette de sa joue rasée de près. Ses cheveux noirs étaient coiffés en arrière et il était vêtu aussi élégamment qu’elle.
Doucement, il posa ses lèvres dans le cou d’Isidora et elle soupira d’aise. Il l’embrassa sur le coin de sa fine mâchoire, puis sur les lèvres.
Leur baiser fut long, chaud, torride.
Lorsque leurs lèvres se quittèrent, Gabriel ne souriait plus.
« Quelque chose ne va pas ? »
La voix d’Isidora était rauque, comme éraillée.
Le regard du jeune homme se posa sur le sol, évitant au mieux les prunelles chocolat de la parisienne.
« Gabriel, que… »
Le jeune homme ferma les yeux.
« Pas eu de chance cette fois-ci Isi, on tente une autre d’accord, la dernière. »
Isidora semblait peiner à respirer. D’une voix plus éteinte encore, elle répondit :
« C’est toujours la même chose, je me plais cette fois moi. Viens vivons ensemble cette fois. J’en ai marre de tout recom… »
Sa voix s’éteignit simplement. Ses yeux délicatement maquillés s’écartèrent de surprise alors qu’elle avait de plus en plus de mal à respirer.
D’une main coupable, Gabriel essuya ses lèvres du cyanure qui les empoisonnaient et but une gorgée de l’antidote. Pas tout de suite. Plus tard.
Isidora toussait.
« Tu m’avais dit qu’on vieillirait ensemble, cette fois. »
Les yeux d’Isidora étaient horrifiés désormais alors que seul un filet d’air atteignait ses poumons. Ses lèvres s’ouvraient grand dans une tentative désespérée de respirer.
Gabriel détourna le regard quand elle commença à pleurer, ses prunelles emplies de haine.
« P…ourquoi. » fut le dernier mot qu’elle eut la force de prononcer.
« Je savais que tu refuserais. On se voit plus tard, dans 20 ans, peut être que la chance tournera cette fois, que je ne serai pas un tueur, un assassin ou une vermine dans ce genre là, j’en suis lassé. Toi tu as toujours la vie parfaite, moi j’en ai marre. J’fais ça pour toi, pour nous. Je t’aime tu sais. »
La vie s’échappait lentement des iris de la femme qui se voilaient doucement. Le sac rouge sang qu’elle tenait jusqu’alors glissa de ses doigts pour chuter dans les eaux profondes de la Seine. Isidora s’agrippa au garde fou, les jointures blanchies par la force du désespoir.
Lorsque le dernier spasme de l’étouffement lui obscurcit la vue définitivement, son corps chutait dans le vide.
Aux yeux de Gabriel, ce fut un éclat coloré dans la nuit qui s’écrasa durement contre le miroir de la Seine. Comme un rideau qui se fermait sur une scène, les eaux sombres se calmèrent et l’onde reprit son calme coupable.
Déjà d’autres lumières illuminaient Paris.
La police arrivait enfin.
Il finissait par les connaitre par cœur. Tant de vie de malfrats.
Les voitures se placèrent en demi cercle, les mains s’armèrent, les bras tremblaient pour certain.
Doucement, Gabriel monta sur le parapet du pont neuf. Les délicates moulures s’étendaient sous ses pieds. Il tenait là, en équilibre parfait devant une cinquantaine d’hommes.
Un policier murmura « tu sais pourquoi on l’appelle le Chat ? On dit qu’il a plusieurs vies. »
Gabriel se fit un plaisir de répondre.
« A l’instar du chat, j’ai plusieurs vies. A la différence prêt que j’en ai bien plus que sept. »
La réplique acide lui brûla la gorge. Même lui était acerbe, lassé de ces vies.
« Sur ce, messieurs. »
Le jeune homme avala d’un trait le reste du cyanure et sourit.
Le vide lui tendit ses bras réconfortant, prometteur d’un nouveau départ proche.
Oui, la mort par la chute était décidément la meilleure.




> La suite ♥

samedi 21 juillet 2012

Je n'suis pas un héros.

Faut pas croire ce que disent les journaux...
Bref, petit shooting fait avec mon nouvel appareil photo (NIKON D3100) en collaboration avec Clara G. ! Love.


















dimanche 15 juillet 2012

Après guerre.


Ses lèvres carmin se pressèrent sur les siennes, brûlantes. D’élégantes larmes cristallines coulaient à flot sur ses joues pâles alors qu’il lui remettait en place ses cheveux flamboyants. Bleuenn se crispa plus encore au vêtement de son amant, les échos de la rue se faisaient de plus en plus forts.
Des filets de paroles s’échappaient de sa fine bouche, inaudibles prières, intenses supplications ou malédictions, personne ne le saura jamais. Lui avait l’air serein. Il était grand, bien bâti, les cheveux blonds comme le blé fraichement coupé, les yeux bleus comme l’océan impétueux. Il était à elle. Ils n’avaient pas le droit de l’arracher comme ça, comme une petite fille à sa peluche favorite.
Les cris de la rue se faisaient monstrueux à présent, ils enflaient de plus en plus à mesure qu’approchait la foule.
« Je… je ne veux pas, Hans, s’il te plait fait quelque chose… »
Hans continuait à la bercer doucement, les mains sur sa tête.
La maison était vide, poussiéreuse, abandonnée depuis des mois déjà. Ils étaient affalés sur le seul meuble de la pièce : un sofa immaculé, blanc comme la soie.
« Chut, ça va aller… »
« NON CA NE VA PAS ALLER ! » hurla Bleuenn, les larmes dévalant son visage dans une course effrénée. « ILS VONT TE TUER ! »
Hans ne dit rien.
Leurs lèvres se scellèrent une dernière fois alors que la porte explosait, laissant libre passage aux villageois hors d’eux.
Ils commencèrent par se saisir de Bleuenn, arrachant par touffes ses cheveux couleur feu pour la trainer au sol, loin de son amant. Elle hurlait. Elle hurlait encore et toujours pour son cœur brisé dont on piétinait à présent les miettes allègrement. 
On la rouait de coup, on lui lançait des pierres. 
La jeune femme n’était plus que souffrance.
Hébétée, elle se laissa attacher à un poteau. A ses côtés, quatre autres femmes dans le même état. Yeux pochés, égratignures, bleus, lèvres percées, pommettes éclatées.
Puis la grosse femme qui menait l’expédition punitive prit la parole.
« LA GUERRE… EST FINIE ! » commença-t-elle par éructer, très vite suivie par des centaines de hurlements de joies.  « Il est à présent l’heure de rendre les comptes ! » A nouveau les cris bestiaux retentirent, rebondissant dans le crâne malmené de Bleuenn. « Ces femmes ont TRAHI la France ! CES FEMMES, COMME DES PUTES, DES SALES CATINS, SE SONT VENDUES CORPS ET AMES ! Et à qui ? AUX ALLEMANDS ! »
La grosse femme cracha au visage de Bleuenn.
Oh, elle la reconnaissait maintenant. C’était Béatrice, la grosse poissonnière. Elle ne l’avait jamais aimée de toute façon.
« TRAINEES ! » ajouta allègrement Béatrice. « PENDANT QUE NOUS NOUS BATTIONS, QUE FAISIEZ VOUS HEIN ? OUI, VOUS VOUS JETIEZ DANS LE LIT DE CES PORCS ET VOUS FAISIEZ BAISER QUAND NOS MARIS A NOUS, MOURRAIENT POUR VOUS ! Alors vous serez marquées de votre crasse pour quelques  temps encore ! Allez-y ! »
Bleuenn ne l’entendit même pas. A dire vrai elle n’entendait qu’un bourdonnement sourd et la grosse voix irritante de Béatrice à présent. Un couteau passa le long de son crâne et lui coupa ses belles boucles rousses.
Une à une, les mèches tombaient au sol. C’était à chaque fois un coup de poignard de plus dans le ventre de la pauvre femme.
Lorsqu’elle se sentit complètement chauve, on la détacha.
Les fruits trop murs s’écrasèrent sur son visage avec ferveur, les cailloux rebondissaient contre son ventre, ses bras ou ses épaules alors qu’elle descendait du pilori. 
Les autres femmes avaient le même air hébété qu’elle, tels des fantômes sans âmes, elles rentrèrent chez elles, poursuivies par les quelques hargneux encore présents.
Bleuenn passa devant la porte défoncée de son refuge.
Le canapé n’était que rouge carmin à présent.
Et Hans avait le même air hébété à présent.
Ils étaient si semblables, les mêmes yeux écarquillés, le même corps recouvert de sang.
Sauf que dans la poitrine de l’une battait un cœur.
Brisé, certes, mais en vie.
Ils avaient gagné la guerre, les français.
Elle était brisée, mais ils avaient gagné.
Elle n’arrivait pas à être heureuse.
Etrange.
Plus jamais, Bleuenn n’aima.

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C'est une histoire vraie exceptée la mort du soldat, pour mon arrière grande tante qui n'aura plus jamais aimé après la guerre, :love:

dimanche 1 juillet 2012

At dawn.

Bref, on a fait une nuit blanche. On a vu le soleil se coucher, on a attendu de le voir se lever, tous debout dans un champ inondé de rosée, à guetter l'Est comme des gamins.
Bref, j'espère que vous apprécierez ces photos comme nous on les apprécie. Il n'y a que des réglages appareil photo et sur logi j'ai supprimé un immeuble gênant, c'est tout <3.