vendredi 29 juin 2012

Let's have a walk.

On s'est un peu baladés avec Eléonore (vous commencez à la connaitre) et on a pris quelques photos. Enjoy ! (vous noterez à quel point Elé est flippante avec des yeux bleus, merci Gimp !)








jeudi 14 juin 2012

Gabriel & Isidora, suite.

Vous pouvez lire ici la première partie, bonne lecture !
Je l'ai écrit en écoutant Je ne regrette rien d'Edith Piaf dans les oreilles, je vous conseille de le lire en faisant de même 

Pouring rain.
L’hôtel était calme pourtant. Etonnement vide même. L’homme la cherchait. Il était à l’affut. Raide, tendu. Un mouvement furtif glissa sur le mur, une ombre caresse son visage. La balle fuse et s’écrase contre le mur. L’homme se retrouva la tête contre le tapis alors que le son mélodieux de la cabine retentissait. Une simple seconde de distraction aura suffit. Lorsqu’il bondit sur les panneaux de métal, les portes de l’ascenseur se sont déjà refermées sur la belle.
Méticuleusement, il fouilla chaque étage. Le moindre recoin, la moindre porte, le plus petit interstice. Mais elle n’était nulle part et il fallait se rendre à l’évidence. Du doigt, il pressa le dernier bouton qui vibra d’une douce lumière. L’élévateur siffla brièvement. Il y était. La penthouse laissée ouverte. Un simple panneau de bois sur lequel étaient gravés en lettres d’or les mots « Suite du Ciel ».
L’homme  défit son gant de velours pour se saisir d’un élégant boitier noir. Lorsque la commande fut actionnée,  toutes les lumières furent soufflées et l’ascenseur entama sa chute dans l’abîme de sa cage. Le regard acier à température de fusion, le tueur poussa le porte négligemment laissée ouverte.
« Je t’attendais, Gabriel. »
L’homme posa son élégant sac noir au sol. La moquette étouffait les sons. Des centaines de flammes étaient là, comme si un simple geste de la femme suffirait à les faire jaillir de la cire pour dévorer le dernier étage du palace.
« Tu vas me poursuivre à chacune de nos vie ? »
Gabriel s’approcha, la tueuse se raidit imperceptiblement sur le sofa rouge sang qui trônait au centre de la pièce épurée. Un éclair noir fusa et un révolver de jais siégeait dans le creux de la main de la jeune femme.
« Ne bouge pas mon chou, je t’aime bien en entier. »
L’homme retira son nœud papillon et sa veste de costume noire comme un ciel d’été.
« Tu aimes les bougies ? Cette fragilité, tu l’aimes non ? Comme si au moindre mouvement, tout allait s’éteindre, ce sentiment d’éphémère, cette précarité. »
Sa voix était liquide, chaude, douce. Et puis rugueuse aussi. Froide. Cassante. Telle était Isidora. Pour une vie tueuse.
« Isidora, viens, on change. »
Les longs cheveux bruns de la jeune femme s’échappèrent de son chignon strict pour effleurer son bassin aux courbes renversantes.
«  A quoi ça sert ? »
Le temps se figea, l’horloge cessa de courir après le temps, le sable s’immobilisa dans son immuable chute.
« Tout ça. Ces vies. Ces multitudes identités. Pourquoi on s’en souvient nous ? Pourquoi tu me cherches à chaque fois ? Pourquoi ? »
Gabriel fit trois pas de plus. Isidora était debout. Les deux amants maudits étaient désormais collés. L’homme pouvait sentir l’exaltante odeur de la peau couleur miel de son aimée.
« Je t’aime. »
Comme si ces simples mots pouvaient servir d’explication.
Isidora tremblait et avec ses longs doigts, tremblait le révolver entre les côtes de Gabriel.
L’homme fit basculer la tueuse sur le sofa et posa ses lèvres dans son cou.
« Arrête tes conneries ! »
Un coup de pied bien placé et Gabriel volait à travers la pièce. Dans les décombres tombant d’une table en acajou le tueur se releva. Isidora était debout imperturbable dans son long fourreau noir échancré à la cuisse. Un éclair de peau s’échappa de la robe. Gabriel s’approcha encore. Le corps de la belle s’écrasa contre le mur avec un râle de douleur. Son amant parsema son décolleté de baisers de plus en plus insistants tout en esquivant légèrement les coups de la somptueuse femme.
Les lèvres au rouge parfait de la russe s’entrouvrirent.
« Gabriel arrête, on n’a pas le droit de… »
« Tais-toi bon dieu. »
Les cheveux d’Isidora semblaient se décolorer comme pour devenir rayons de miel plus que reflets d’écorce.
« PUTAIN LÂCHE MOI MAINTENANT ! »
Alors que le cri s’arrachait de la gorge de la jeune femme, ses mains s’agrippèrent à la chemise de Gabriel. Le tissu s’arracha sur toute sa longueur. Le dos de l’assassin s’exposa aux coups de moins en moins impliqués d’Isidora. Gabriel fit valser son amante sur le canapé où ils échouèrent tous les deux. Les deux corps tombèrent sur le sofa écarlate. L’espionne russe murmurait des mots incompréhensibles alors que tout son être se cabrait. Son dos se cambra, ses bras s’arquèrent, une perle de sang glissa le long de ses lèvres tandis qu’elle mordait désespérément sa chaire pour ne pas perdre définitivement pied.
Les caresses de Gabriel muèrent, se firent plus pressantes, plus fortes. Plus basses aussi.
« NON ! »
Ils roulèrent au bas du canapé, percutèrent la table basse qui éclata en morceaux.
Les cheveux d’Isidoras étaient maintenant blonds comme les blés, se paraient de milles boucles onctueuses. Gabriel était nettement plus brun, ses yeux prirent une teinte vert d’eau et son sourire se fit puéril.
« Oh… Gabriel. »
Alors Isidora s’offrit entièrement à son éternel et cyclique, son brûlant et désespéré amant. Les vêtements volèrent dans toute la pièce alors que la police défonçait la porte de l’hôtel.
La russe se souvenait de tout maintenant. De chaque fois. Chaque dénouement. Sous la pluie. Ailleurs. Dans un autre corps qui, inexorablement se changeait en celui-ci. Et puis ils se retrouvaient. Pour s’aimer. Physiquement. Spirituellement.
Isidora cria de bonheur, Gabriel riait de plénitude.
Lorsque les forces de l’ordre défoncèrent la porte, l’appartement était sans dessus-dessous, la baie vitrée explosée, les deux amants sur le rebord de la terrasse.
« Qui … Qui êtes vous ? »
Ni l’un ni l’autre ne prit la peine de s’intéresser au pauvre éclaireur balbutiant.
« Alors on se retrouve tout à l’heure ? »
« Dans une autre vie, oui. »
« Ne me cherche pas cette fois je… Tu te fais du mal. On se fait du mal. On doit mourir encore et encore, s’il te plait… »
« Je te chercherais pour toujours Isidora. A la vie. A la mort. »
Ils chutèrent sans bruit, dans la nuit pluvieuse. Dans la nuit profonde, la main dans la main. Alors que le monde entier aurait dû hurler de tristesse, seul le silence semblait présent.
Les deux voix s’entremêlèrent.
« A jamais. »
« Pour toujours. »



> La suite.

dimanche 3 juin 2012

Gifs en tous genres.

Vous connaissez les gifs ? Mais si ! Ces images animées là, qui bougent en boucle ! En tous cas il n'y a pas si longtemps je m'y suis mis et je dois dire que ça me fait bien marrer !
Je commence avec une première série sur le film "The Avengers".
Enjoy.
(je vous fais confiance pour le copyright, vous pouvez les réutilisez tant que vous ne vous les appropriez pas !)






J'enchaine avec une petite série HP 











Et puis Charlize Theron dans Blanche Neige et le chasseur 







Pouring rain.

Ici un texte qui à la base ne devait pas avoir de suite. Mais j'adore ces personnages alors j'en ai fait une, le lien est à la fin. Âmes sensibles s'abstenir c'est un poil ... caliente.
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Enjoy the rain.
« Viens vite. »
Isidora n’avait pas froid.
Elle souriait à la pluie. L’eau s’écrasait sur son visage comme autant de gouttelettes d’extase sur ses joues. L’eau ruisselait sur ses cheveux, trempaient la mince nuisette qu’elle avait enfilé. La mince soierie épousait ses formes renversantes, collait ses hanches dessinée, sa poitrine, ses fesses…
Pieds nus, elle souriait à la pluie.
Deux tâches de lumières inondèrent les minces raies translucides qui chutaient sur le béton, inlassables. Le ciel semblait courroucé, excédé. Il jetait son dévolu sur les quelques âmes qui erraient là. La voiture s’arrêta, Isidora ouvrit la portière et s’engouffra dans le véhicule.
Gabriel se jeta sur ses lèvres. Leur baiser fut aussi chaud que l’automne était pluvieux. Torrides, les mains du jeune homme glissèrent sur les hanches de la belle blonde aux yeux de cristal. Elle s’assit sur son siège et démêla sa langue de la sienne. Gabi reprit la route, brûlant. Il ne savait pas où il allait mais il y allait. Vite. Vite.
Vite.
Isidora brillait de mille feux à la lueur pâle de l’astre lunaire. Son teint laiteux semblait l’irradier dans toute sa splendeur. Tout à coup, elle ouvrit les fenêtres. Toutes. Elle se contorsionna, se glissa avec délices sur le corps de son ami pour ouvrit la sienne, ravit ses lèvres et sa concentration un instant puis sortit la tête dehors, de son côté. Avec la vitesse, l’eau devenait fouet. Implacable. Isidora rit aux éclats. L’éclat sonore fut vacarme, troubla l’onde, fit frémir les nuages.
Elle souriait à la pluie, encore et encore.
Le tonnerre gronda, menaçant.
Isidora aussi gronda.
Puis la voiture s’arrêta.
« Je t’aime, tu sais, je t’aime. »
Gabriel répondit par un baiser. Et Isidora ne s’en détacha qu’à un autre hurlement céleste. La voute obscure fut illuminée brusquement et les flots de lumières révélèrent des flots déchainés. Les vagues léchaient les roches comme autant de coups sur le roc immobile. Isidora céda enfin aux caresses de Gabriel, elle se détourna du paysage.
« Tu es un ange, Gabriel. »
Elle éclata de rire et, avec elle, le ciel riait aux éclats lui aussi.
Gabriel se fit plus insistant. Isidora murmura milles mots à ses oreilles. Une flamme naissait dans son ventre, au fond de ses entrailles. Le désir la rongeait. D’une main fébrile, elle caressa la mâchoire piquante de son amant. Il l’embrassa dans le creux du cou, les épaules, sur les bras. Il lui caressa les seins, lui effleura les hanches. Lorsque sa main glissa plus vers le sol, Isidora l’arrêta, un sourire enfantin aux lèvres. Son sourire. Son renversant, merveilleux sourire.
« Viens. »
Elle ouvrit la portière et se précipita dehors. Gabriel semblait flotter derrière lui, plus que jamais amoureux. Le sol était spongieux, infiltré d’eau mais Isidora était aux anges. Elle tomba à la renverse et entraina Gabriel. Ils roulèrent dans l’herbe, s’échangeant caresses et baisers de plus en plus pressants. De plus en plus brûlants. La chemise trempée du garçon fut arrachée. Il s’offrit à elle, nu. Isidora n’offrait que son corps dans un écrin inondé. Elle murmura quelques paroles qui attisèrent les envie de Gabriel.
Il se jeta sur elle, sauvagement. Jamais on ne luit fit l’amour comme cela. Juste eux, la pluie, l’herbe chatouillant le creux de ses reins. A chaque mouvement de bassin, les brins, tels des centaines de cils, chatouillaient son dos. Les mains de son partenaire aussi l’étreignaient comme jamais. Elle enlaça le beau musculeux de ses bras diaphanes. Sa peau contrastait terriblement avec le teint mat de cet incroyable jeune homme. La pluie battait leurs corps nus, fouettait leur visage. Le vent cinglait leur corps vulnérable. Elle allait tomber dans la profondeur du plaisir lorsqu’elle l’arrêta. Quelques mèches sombres et ondulées tombaient en cascade sur son nez volontaire, sa mâchoire taillée à la serpe et ses incroyables yeux verts. Tellement différents.
Tellement unis.
« Gabriel, mon ange. »
Et puis elle sombra. Lui aussi. Ils extasièrent ensemble. Leur cri, unique, se mêla à la pluie, ténu.
Isidora caressa le visage de Gabriel, doucement. Il avait fermé les yeux. Elle aussi sentait la fatigue effacer le plaisir. Elle murmura encore quelques mots.

« J’ai toujours voulu faire l’amour avec la pluie. »

> La suite.