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Enjoy the
rain.
« Viens
vite. »
Isidora
n’avait pas froid.
Elle
souriait à la pluie. L’eau s’écrasait sur son visage comme autant de
gouttelettes d’extase sur ses joues. L’eau ruisselait sur ses cheveux,
trempaient la mince nuisette qu’elle avait enfilé. La mince soierie épousait
ses formes renversantes, collait ses hanches dessinée, sa poitrine, ses fesses…
Pieds
nus, elle souriait à la pluie.
Deux tâches de lumières inondèrent les minces raies translucides qui chutaient sur le béton, inlassables. Le ciel semblait courroucé, excédé. Il jetait son dévolu sur les quelques âmes qui erraient là. La voiture s’arrêta, Isidora ouvrit la portière et s’engouffra dans le véhicule.
Deux tâches de lumières inondèrent les minces raies translucides qui chutaient sur le béton, inlassables. Le ciel semblait courroucé, excédé. Il jetait son dévolu sur les quelques âmes qui erraient là. La voiture s’arrêta, Isidora ouvrit la portière et s’engouffra dans le véhicule.
Gabriel
se jeta sur ses lèvres. Leur baiser fut aussi chaud que l’automne était
pluvieux. Torrides, les mains du jeune homme glissèrent sur les hanches de la
belle blonde aux yeux de cristal. Elle s’assit sur son siège et démêla sa
langue de la sienne. Gabi reprit la route, brûlant. Il ne savait pas où il
allait mais il y allait. Vite. Vite.
Vite.
Isidora
brillait de mille feux à la lueur pâle de l’astre lunaire. Son teint laiteux
semblait l’irradier dans toute sa splendeur. Tout à coup, elle ouvrit les
fenêtres. Toutes. Elle se contorsionna, se glissa avec délices sur le corps de
son ami pour ouvrit la sienne, ravit ses lèvres et sa concentration un instant
puis sortit la tête dehors, de son côté. Avec la vitesse, l’eau devenait fouet.
Implacable. Isidora rit aux éclats. L’éclat sonore fut vacarme, troubla l’onde,
fit frémir les nuages.
Elle
souriait à la pluie, encore et encore.
Le
tonnerre gronda, menaçant.
Isidora
aussi gronda.
Puis
la voiture s’arrêta.
« Je
t’aime, tu sais, je t’aime. »
Gabriel
répondit par un baiser. Et Isidora ne s’en détacha qu’à un autre hurlement
céleste. La voute obscure fut illuminée brusquement et les flots de lumières
révélèrent des flots déchainés. Les vagues léchaient les roches comme autant de
coups sur le roc immobile. Isidora céda enfin aux caresses de Gabriel, elle se
détourna du paysage.
« Tu
es un ange, Gabriel. »
Elle
éclata de rire et, avec elle, le ciel riait aux éclats lui aussi.
Gabriel
se fit plus insistant. Isidora murmura milles mots à ses oreilles. Une flamme
naissait dans son ventre, au fond de ses entrailles. Le désir la rongeait.
D’une main fébrile, elle caressa la mâchoire piquante de son amant. Il
l’embrassa dans le creux du cou, les épaules, sur les bras. Il lui caressa les
seins, lui effleura les hanches. Lorsque sa main glissa plus vers le sol,
Isidora l’arrêta, un sourire enfantin aux lèvres. Son sourire. Son renversant,
merveilleux sourire.
« Viens. »
Elle
ouvrit la portière et se précipita dehors. Gabriel semblait flotter derrière
lui, plus que jamais amoureux. Le sol était spongieux, infiltré d’eau mais
Isidora était aux anges. Elle tomba à la renverse et entraina Gabriel. Ils
roulèrent dans l’herbe, s’échangeant caresses et baisers de plus en plus
pressants. De plus en plus brûlants. La chemise trempée du garçon fut arrachée.
Il s’offrit à elle, nu. Isidora n’offrait que son corps dans un écrin inondé.
Elle murmura quelques paroles qui attisèrent les envie de Gabriel.
Il
se jeta sur elle, sauvagement. Jamais on ne luit fit l’amour comme cela. Juste
eux, la pluie, l’herbe chatouillant le creux de ses reins. A chaque mouvement
de bassin, les brins, tels des centaines de cils, chatouillaient son dos. Les
mains de son partenaire aussi l’étreignaient comme jamais. Elle enlaça le beau
musculeux de ses bras diaphanes. Sa peau contrastait terriblement avec le teint
mat de cet incroyable jeune homme. La pluie battait leurs corps nus, fouettait
leur visage. Le vent cinglait leur corps vulnérable. Elle allait tomber dans la
profondeur du plaisir lorsqu’elle l’arrêta. Quelques mèches sombres et ondulées
tombaient en cascade sur son nez volontaire, sa mâchoire taillée à la serpe et
ses incroyables yeux verts. Tellement différents.
Tellement
unis.
« Gabriel,
mon ange. »
Et
puis elle sombra. Lui aussi. Ils extasièrent ensemble. Leur cri, unique, se
mêla à la pluie, ténu.
Isidora
caressa le visage de Gabriel, doucement. Il avait fermé les yeux. Elle aussi
sentait la fatigue effacer le plaisir. Elle murmura encore quelques mots.
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