Voici donc le 4eme, si vous ne connaissez pas, allez donc voir le premier et cliquez sur "la suite" au bas, s'il vous a plu !
Again
« Oui ? »
L’homme tenait la lourde porte
d’une main. Il était drapé dans un impeccable peignoir blanc, ses cheveux
courts et sombres encore trempés. Ses pas avaient laissés des empreintes
humides sur les grandes dalles de carrelage.
« Tu ne me reconnais pas ? »
Déclic.
Bien sûr qu’il la reconnaissait.
Elle était là. Elle l’avait retrouvé. Encore.
Isidora portait une veste en
cuire rouge et un pantalon noir près du corps. Elle s’avança et posa ses lèvres
écarlates sur les siennes. Il ferma la porte et caressa ses boucles blondes,
ivre de bonheur. Le manoir était immense. Il décolla ses lèvres de celle de la
jeune femme pour mieux les y recoller. Elle l’entrainait de pièces en pièces,
dédaignant le grand salon richement meublé pour s’attarder dans la cuisine. La
blonde finit par adosser son éternel amant contre un grand plan de travail en
béton ciré pour explorer les courbes parfaites de ses lèvres retrouvées. Ses
mains délicates s’engouffrèrent dans le peignoir blanc pour épouser les formes
de Gabriel. Il était beaucoup plus large que celui qu’elle avait eut l’habitude
de toucher, autrefois. Plus grand aussi, les épaules larges, le corps puissant.
Une courte barbe rêche et sombre comme ses cheveux. Ses doigts effleurèrent son
torse, se promenèrent sur ses hanches, sur ses fesses. Gabriel lui retira sa
veste écarlate et la poussa contre le frigo avec passion. Il s’attaqua à son
cou, les lèvres brûlantes. Isidora s’offrait toute entière. Leurs retrouvailles
étaient toujours passionnées. Elle adorait ça.
Il la déshabilla entièrement et
fit tomber son peignoir au sol avant d’allonger son amante sur le plan de
travail. Ses baisers se firent plus pressants encore, enflammant toute la
surface du corps de la jeune femme. Leurs yeux se croisèrent et Gabriel attrapa
sa frêle partenaire pour l’entraîner avec délice vers la chambre à coucher.
Les yeux de l’homme s’ouvrirent
sur le corps d’Isidora vêtu d’une robe rouge carmin. Il sourit avant de se
rendre compte que ses poignets étaient menottés au lit.
« Tu te rappelles de la
robe ? »
Il déglutit. « Isidora, je
ne comprends pas. »
« T’en
rappelles-tu ? »
Il acquiesça sans quitter des
yeux la personne la plus précieuse de sa vie. De ses vies. Isidora se rapprocha
de l’immense lit à barreaux dorés. C’était la robe qu’elle portait la dernière
fois. La robe de son cadavre flottant dans la Seine.
« Alors »
continua-t-elle dans un filet de voix, « tu te souviens aussi de mon corps
moulé dedans, tu te souviens de mon visage, tu te souviens de ma longue agonie
quand toi, égoïstement, tu me faisais partir ? Tu me faisais tout
recommencer ? »
Gabriel ne dit rien, son regard
exprimant toute la souffrance du monde.
« REPONDS. »
« Je me souviens de
tout. »
« Tu sais quel enfer j’ai
vécu ? Cette fois-ci on dirait que TU as eu la chance que tu m’enviais
tant, tu es bien confortablement installé. J’ai été orpheline cette fois-ci.
Je ne te parle même pas de tout le reste, ça ne t’intéresserait pas. J’espère
au moins que tu es satisfait. »
« J’ai fais ça pour
nous » lâcha-t-il dans un murmure. Même lui sentait que cette
justification était égoïste et pathétique.
« J’étais heureuse. »
Les larmes emplissaient le regard océan d’Isidora. « On aurait pu l’être
tout les deux. »
Pour la première fois, Gabriel
remarquait le révolver qu’elle tenait en main. « Tu vas me
tuer ? » demanda-t-il simplement.
Isidora secoua la tête.
« Non. »
Elle pleurait complètement à
présent.
« Non, je serais bien
stupide de te tuer. »
Elle marqua une pause. « Je
ne te tue pas. »
Elle leva le révolver et visa le
cœur de son amant de toujours.
« Je me venge. »
La détonation partit avant même
que Gabriel put esquisser un geste. La balle se ficha dans son cœur avec un son
mat. Quelques plumes s’envolèrent du matelas et le sang de Gabriel tâcha
rapidement les draps mouillés de la sueur de leurs ébats de la veille. Isidora
se rua sur le corps de l’amour de ses vies et prit son visage à pleines mains.
Il partait lentement. Ses larmes s’écrasaient sur son nez droit. Elle
l’embrassa à plusieurs reprises. « Je t’aime. Je t’aime. Ne l’oublie
pas. Je t’aime. »
Son regard se voila comme le sien
s’était voilé des années auparavant alors qu’il l’empoisonnait. Puis son visage
s’affaissa pour la dernière fois.
Un tremblement nerveux agitait
les lèvres de la blonde, les larmes dévalaient son visage et sa respiration
était courte.
« C’est notre malédiction après
tout, notre tribu. Tout recommencer. Encore et encore. »
Elle étouffa ses pleurs.
« Une dernière fois. »
Puis se tira une balle dans la
tête.
Omg Edouard je l'avais pas lu c'est trop parfait. Enfin aussi parfait que les autres j'entends. Des putain de frissons à chaque fois. C'est vraiment fluide (comme toujous en fait) et ça se lit tout seul à la première lecture mais pour l'avoir lu plusieurs fois ya trop de passages marquants et trop bien écrits, quand on s'y penche. T'as un vocabulaire juste super varié du coup c'est jamais too much ou répétitif. Le fait qu'ils se perdent et se retrouvent à chaque fois c'est juste trop attachant (parce que j'aime vraiment c'est trop ces personnages même si Gabriel a l'air un peu dérangé. Enfin Isidora aussi donc au final ils sont trop bien ensembles). Par contre c'est un peu dommage que pour ce final (parce que si j'ai bien compris c'est le dernier texte de la série?), il n'y ait pas eu une fin un peu plus inattendue. Ça aurait été plus fort si finalement leur boucle était finie et qu'ils n'erraient pas encore une fois dans un entre deux. Si ils s'étaient finalement contenté de cette vie là (mais ça aurait un peu gâcher l'effet je pense, si au final ils s'installaient dans une routine), ou plus si l'un des deux avaient achevé l'autre sans le rejoindre. Parce que du coup je m'attendais à ce que j'ai lu donc j'ai pas eu de surprise à la fin et c'est un peu dommage. J'aurais bien vu Gabriel se tirer avec une autre fille, ou Isidora tuer Gabriel et ne pas se tuer ensuite, ça aurait été plus fort ouais. Mais après c'est vrai que le thème des amants maudits un peu qui se perdent et se retrouvent (je me répète là) c'est pas plus mal, donc pourquoi pas.
RépondreSupprimerEn tout cas quoi qu'il en soit, ça n'enlève rien du tout au charme du texte, enfin des textes sur le couple en général.
Et puis celui là est plus.. fort, plus intense. Je sais pas si c'est voulu (je suppose que non je fais un peu le prof de français à trouver des trucs partout ahah) mais les descriptions de ce texte (par rapport aux autres Gabisi) sont plus fortes et du coup c'est vrai que ça rend bien par rapport au fait que c'est la dernière fois.
Enfin bon, j'aurais bien plus développé mais les mots me manquent. Encore une fois.
Donc voilà, félicitation ? Ne t'arrête jamais d'écrire. Vraiment.
(J'avais écrit un autre commentaire donc celui là est peut être un doublon mais je crois que j'ai buggé en postant le premier donc au cas où j'en ai réécrit un si y'en a un en trop hésite pas à le virer, voilà.)
Kiss.
Déjà merci merci merci ♥ Je ne sais pas trop quoi dire à part ça c'est vraiment adorable !
SupprimerPour le final en réalité ce texte est le dernier écrit mais pas tout à fait le dernier dans ma tête. J'ai une idée d'un texte qui clorait la série (d'ailleurs pas vraiment comme tu l'aurais imaginé mais qui la clorait tout de même haha) que je laisse mûrir un peu dans un coin de ma tête pour écrire dès que l'inspiration me viendra !
Certains ont moins aimé ce texte parce que justement c'était toujours la même chose, je suis content que toi il t'ait plus quand même ♥
C'est adorable en tous cas je suis super touché !
Merci ♥
Ps : QUI ES-TU ARRÊTEZ LES ANONYMES :'(
Ahhh bon je suis rassurée de savoir que c'est pas le dernier texte, parce que si c'était fini comme ça je serai restée sur ma faim. Ou sur ma fin, je sais jamais comment on dit. En tout cas je lirai forcément le dernier opus, je passerai aussi furtivement en commentaire sans doute.
RépondreSupprimerEt le fait que tu me dises que ça finit pas comme j'aurais pu l'envisager me met en haleine c pa trè genti.
En tout cas de rien.
Et l'anonymat c'est la vie, surtout qu'au final je suis persuadée que tu as une idée de ma potentielle identité. Et même si on s'en fout, parce que que je me sens comme Zorro et que c'est cool.
Love.
Fantastique . Tu es génial , je sais pas . Je risque de faire un énorme pavé pour chanter tes louanges , mais peu importe tu les mérites . Déjà , personnellement , je trouve que les quatre textes s'accorde très bien avec trio pour piano et corde , II de Franz schubert , la mélodie semble faite pour tes textes . Je sais pas comment tu fait pour écrire tout ça avec autant de virtuosité , la façon où tu réussis à placer des mots pas mal familiers avec une finesse incroyable , tu mêles familier , courant , soutenu comme si c'était étrangement facile . Quand je lis tes textes , mon ventre s'emplit de papillon ( comme harry potter quand il voit cho chang , mais ça a aucun rapport , haha ) et j'assiste à la scène , je suis invisible mais c'est tellement visuel , parfait . C'est fantastique , j'aime vraiment la façon dont Gabrielle salut la vie , avec l'adresse d'un grand comédien , s'offrant à la mort comme on re-lance les dès d'un jeu de société , cet éternel recommencement , tout les 2O ans . Je sais pas si tu trouves tes idées spontanément mais c'est fantastique , à chaque fois . Tu es vraiment fantastique . J'avoue , je t’idolâtre là . J'ai déjà essayé de me mettre cent fois ou plus devant la page blanche , et je ne parviens jamais à sortir des trucs bien , alors quand je vois ce que tu couche sur papier , quand je vois ce que tu poste sur lak , autant en photos, qu'en textes , je me dis que t'es vraiment fantastique . Voilà , " à bientôt dans 20 ans " .
RépondreSupprimerA chaque fois je sais pas quoi dire, je vais pleurer si vous continuez à être mignons comme ça c'est horrible omg.
SupprimerBah... merci du coup, plein plein plein de mercis à la hauteur de ton éloge je suis vraiment vraiment touché.
Pour ton syndrome de la page blanche, je peux rien te dire à part : écoute une musique qui t'inspire, imagine juste un personnage, voire deux, et vois où ils te mènent. Moi je fais ça, j'invente la fin au milieu du texte et puis j'envoie ça sans me relire. Généralement t'es porté par la musique et c'est vraiment cool à écrire ♥
Encore merci bouuuh mon coeur de niais est tout bouleversé.
A bientôt dans 20 ans.
(ou même avant si possible.)
Et moi , je vais pleurer si tu continue à écrire des trucs comme ça , haha .
SupprimerPar rapport à la page blanche , c'est une bonne idée , j'essayerai dès que j'aurai le temps , et c'est vrai que c'est toujours agréable de faire quelques choses avec de la musique dans les oreilles . ♥
Tu peux toujours te dire que si on te bouleverse trop , il te reste encore un peu plus de sept vies .
A bientôt dans 20 ans ( ou moins , vingt ans sur une plume , à la prochaine vie de Gabriel et Isodora :') ).
Bon alors, je poste enfin sur ce site sur lequel je passe toujours et qui est actuellement dans mes favoris. C'est Eva -mina05kikou- et je dois dire que tes textes sur Isi et Gab sont vraiment géniaux, je les ai lus avec Edith Piaf et 40 Day Dream, vraiment, ça donne toujours une impression d'être dans l'histoire, et toutes les expressions que tu utilises sont géniales, j'admire vraiment ce que tu fais, et j'adore ces textes que je lis toujours avec un énorme sourire aux lèvres. Tu gères Edouard, ce que tu fais c'est limite parfait u see, je te suis toujours toujours vuala. <33
RépondreSupprimerVous vous êtes ligués pour me faire pleurer de niaisitude ce soir c'est pas possible omg. ENCORE MERCI MERCI ;_;
SupprimerLe dernier volet de la saga est dispo sur vti d'ailleurs hihi.
LOVE T'ES TROP CHOUPI ;_;